La Résistance nationale du Mozambique (Renamo), ex-rébellion devenue principal parti d’opposition dans ce pays, vient d’officialiser sa contestation des élections générales du 15 octobre, en introduisant un recours en annulation auprès de la justice.
Ces élections donnent vainqueur le président sortant, Filipe Nyusi du Front de libération du Mozambique (Frelimo), avec un score de 73% des suffrages contre 22% pour son principal opposant, Ossufo Momade de la Renamo, selon les chiffres de la Commission nationale électorale (CNE).
Au lendemain de ce vote, la Renamo avait déjà réclamé que le scrutin soit réorganisé, évoquant une fraude massive et la violation de l’accord de paix conclu avec le pouvoir.
«Le Front de libération du Mozambique (Frelimo) (…) a violé l’accord de cessation des hostilités qui dit qu’il ne faut pas commettre d’actes de violence et d’intimidation dans la poursuite d’objectifs politiques», écrivait la Renamo dans un communiqué.
Elle révélait aussi que malgré le calme apparent dans lequel s’est déroulé le vote du 15 octobre, il y a eu des «arrestations arbitraires d’agents et des électeurs qui ont essayé de se plaindre de tout, du bourrage d’urnes électorales, n’ont pas été en mesure d’exercer leur droit de vote».
Outre l’opposition, la société civile mozambicaine et les principales missions internationales d’observations de ces élections ont également dénoncé de nombreuses irrégularités dans ce processus électoral où le taux de participation dépasse à peine 50% des 13 millions d’électeurs inscrits.