La justice ivoirienne entame ce mercredi 18 décembre, le jugement de l’ex-chef des Jeunes patriotes de Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé, pour «actes de torture, homicides volontaires et viol», malgré les «violations flagrantes» de ses droits dénoncées par ses avocats.
Le procès s’est ouvert ce mercredi à Abidjan, en l’absence de l’accusé, actuellement en liberté conditionnelle aux Pays-Bas.
«Cette audience est une violation flagrante de son droit élémentaire à un procès équitable, qui requiert la présence de l’accusé», a dénoncé Me Ndry Claver, l’avocat de Charles Blé Goudé.
Il explique que son client «n’est pas en fuite, il ne se soustrait pas à la justice ivoirienne. Il est à la CPI (Cour pénale internationale) par l’action des autorités ivoiriennes».
De son côté, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples a dénoncé un «harcèlement politique» contre son président Blé Goudé, qui n’a pas caché ses ambitions présidentielles à long terme, notamment la prochaine élection d’octobre 2020.
M. Blé Goudé et son ancien patron, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont été acquittés en première instance par la CPI pour le délit de crimes contre l’humanité. Ils sont en liberté conditionnelle dans l’attente de l’examen de l’appel interjeté par la procureure par la CPI contre cet acquittement. Ils ne peuvent donc pas rentrer en Côte d’Ivoire tant que la procédure n’est pas terminée à la CPI.