Le gouvernement des Comores a pris ses distances de l’appel lancé par le directeur des Affaires islamiques, rattaché au ministère de la Justice, invitant les Comoriens à ne pas célébrer la fête de la nativité le 25 décembre, une annonce qui a suscité de la polémique dans le pays.
Le directeur en question avait interdit, dans un communiqué, «toute apparence indiquant l’implication des chrétiens dans leur joie aux Comores». Mais «cette déclaration n’engage ni le gouvernement, ni le ministère de l’intérieur, ni le muftorat», ont désavoué les autorités locales.
Dans un communiqué, le ministre des Affaires Islamiques a déclaré qu’«en cette période de fin d’années, il y a des mesures qui sont prises en matière de prévention sur la sécurité routière, mais il n’a jamais été question d’interdire à qui que ce soit de pratiquer sa religion».
De son côté, le ministère de la justice a condamné «avec fermeté, ces allégations qui sont contraires à la Constitution de l’Union des Comores».
Les autorités n’ont pas pour autant évoqué de sanctions à l’encontre du directeur des Affaires islamiques. L’islam sunnite est la religion dominante aux Comores. Mais on y trouve également une proportion quoique faible, de chrétiens et autres religions traditionnelles.
Sur ces îles vivent également de façon permanente, de très petites communautés endogamiques d’indiens chiites qui ont une très grande influence en détenant une bonne part du commerce dans l’archipel.