La Guinée Bissau entamera l’année 2020 avec un nouveau chef de l’Etat, dont l’élection au second tour s’était jouée ce dimanche dans les urnes, entre le général de brigade, Umaro Sissoco Embalo et l’ingénieur en génie civil, Domingos Simões Pereira.
Le dépouillement des bulletins de vote a commencé ce dimanche aussitôt après la fermeture des bureaux de vote et la centralisation des résultats se poursuit selon la Commission nationale électorale (CNE), qui indique que les résultats seront annoncés «le mercredi 1er janvier 2020».
La CNE a exhorté «les candidats et les organes de communication nationaux et étrangers à s’abstenir de véhiculer des informations liées aux résultats électoraux» après la circulation de rumeurs sur de présumées faraudes électorales.
Dans l’ensemble, le vote de ce dimanche s’est déroulé dans le calme, mais la tension est palpable dans le pays. Le candidat du parti d’opposition Madem, Umaro Sissoco Embalo, avait évoqué à la mi-journée, des allégations de fraude visant le président de la CNE, accusé sur les réseaux sociaux d’avoir envoyé à la veille du scrutin, des urnes remplies de bulletins de vote au ministère de l’Intérieur.
Il soutient que la Commission électorale manœuvre pour favoriser l’élection de son rival Domingos Simões Pereira, le chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui a terminé le premier tour sur un score de 40,1 % des suffrages.
Des accusations rejetées par l’instance en charge de l’organisation de l’élection, dénonçant des «informations sans consistance». Elle a appelé les Guinéens à «rester calmes, sereins et vigilants contre les manœuvres visant à compromettre le déroulement du processus électoral qui se veut pacifique et ordonné».