L’Algérie vient d’être dotée de son premier gouvernement post-Bouteflika, deux semaines après la prise de fonction du nouveau président élu, Abdelmadjid Tebboune.
La nouvelle équipe nommée ce jeudi par le Chef de l’Etat compte 39 membres, dont sept ministres délégués et quatre secrétaires d’Etats. Elle sera dirigée par le premier ministre Abdelaziz Djerad.
Une dizaine des ministres de plein exercice ont déjà exercé dans le gouvernement sortant ou dans une des équipes gouvernementales des 20 ans de présidence d’Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission le 2 avril sous la pression d’un mouvement de contestation inédit.
On retrouve notamment Sabri Boukadoum qui conserve le portefeuille des Affaires étrangères, Kamel Beldjoud passe du ministère de l’Habitat dans le précédent gouvernement à celui de l’Intérieur, tandis que Belkacem Zeghmati, déjà ministre de la Justice du gouvernement sortant, conserve lui aussi son portefeuille.
Il en est de même pour Mohamed Arkab à l’Energie, Chérif Omari à l’Agriculture et Youcef Belmehdi aux Affaires religieuses. Le ministère des Finances est confié à Abderrahmane Raouya un ancien du système qui avait déjà occupé ce portefeuille entre 2017 et fin mars 2019 sous la présidence Bouteflika, dans le gouvernement du Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Il ne s’agit donc pas d’une refonte totale telle qu’exigé par le mouvement de contestation qui réclame le démantèlement du «système» au commande en Algérie depuis son indépendance en 1962.