Les Etats-Unis d’Amérique ont annoncé ce mercredi, leur décision de sanctionner le premier vice-président du Soudan du Sud, Taban Deng Gai, qu’ils accusent d’entraver la mise en œuvre de l’accord de paix dans le pays.
«La tentative de Taban Deng Gai de museler le parti d’opposition fait dérailler la possibilité pour le pays de mettre en œuvre un accord de paix», argue le ministère américain du Trésor, dans un communiqué.
Washington évoque également l’implication de Taban Deng Gai dans «de graves violations des droits de l’Homme, dont des disparitions et des décès de civils».
«M. Deng a agi avec l’intention de diviser et semer la confusion entre le Mouvement de libération du peuple du Soudan – Armée/Nord (SPLM-A/N) et l’ethnie Nuer, prolongeant le conflit au Soudan du Sud et détériorant le processus de réconciliation et de paix», indique le communiqué.
Les avoirs Taban Deng Gai aux États-Unis sont ainsi désormais gelés, et les USA appellent à l’«exclure du système financier international», de même que «ceux qui mettent en péril l’avenir» du Soudan du Sud.
Les USA estiment que «le refus» du gouvernement sud-soudanais de créer un espace politique pour les voix dissidentes comme des partis d’opposition, groupes ethniques ou médias, «a joué un rôle clé dans l’incapacité du pays à mettre en œuvre un accord de paix, et dans les actes continus de violence contre les civils».
Ils en appellent ainsi aux principaux belligérants de la crise soudanaise, le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar, d’avancer rapidement dans les négociations pour la mise en œuvre de leur accord de paix signé en septembre 2018 à Addis-Abeba, et qui prévoit un partage du pouvoir.