En Guinée, la deuxième journée de manifestations contre le projet de troisième mandat attribué au président Alpha Condé s’est également achevée dans la violence, avec un bilan d’au moins un mort parmi les manifestants.
La victime est tombée sous les balles des forces de sécurités qui répriment depuis lundi, ces manifestations initiées par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile.
Deux manifestants avaient déjà été tués par balle lundi, poussant les organisateurs à intensifier le mouvement pour le transformer en une «mobilisation massive et illimitée». La tension est ainsi montée d’un cran ce mardi, où les manifestants ont attaqué la préfecture, le cantonnement de forces de sécurité, le siège d’une commission électorale et celui du parti présidentiel, selon le ministère de la sécurité.
Il rapporte également que la gendarmerie et le commissariat de police de Pita, à 200 km de Conakry, ont été «attaqués à coups de pierres, saccagés et incendiés» et des témoignages confirment que des manifestants «en ont profité pour dérober des armes et des vivres».
Plus d’une vingtaine de civils et un gendarme ont été tués depuis le début à la mi-octobre 2019 de la contestation, plusieurs fois durement réprimée. L’opposition n’entend pas laisser main libre au président Alpha Condé de mettre en application son projet de révision constitutionnelle afin de briguer un troisième mandat consécutif. La mobilisation est maintenue pour les prochains jours.