Nouveau développement dans l’affaire du Terminal à conteneurs de Doraleh (DCT) qui oppose l’Etat de Djibouti à la compagnie émiratie DPWorld. Une sixième séquence à laquelle cet Etat africain n’entend se plier, “au nom de sa souveraineté”.
Le conflit remonte à janvier 2016, lorsque le gouvernement djiboutien a résilié un contrat de concession du terminal à conteneurs qui avait été attribuée en 2006 à la société DCT, une société commune établie entre le Port Autonome International de Djibouti et DP World.
Les six procès dans ce dossier ont tous statué en faveur de la société émiratie. La dernière décision rendue par la cour d’arbitrage de Londres ce 10 janvier impose à la République de Djibouti la restitution du terminal à conteneurs de Doraleh à l’opérateur DP World.
Une décision à laquelle Djibouti ne veut pas céder, estimant que l’éviction du groupe DP World a été faite dans l’intérêt supérieur du pays. «L’exploitation du terminal par l’entremise du groupe DP World s’était révélée contraire aux intérêts fondamentaux de la Nation. Sa poursuite aurait porté un préjudice grave aux impératifs économiques et sociaux de Djibouti, en posant des limites inacceptables à sa politique de développement et en attribuant à une société étrangère le contrôle total de l’une de ses infrastructures les plus stratégiques», écrit le gouvernement djiboutien dans un communiqué.
Le pays considère qu’une «issue indemnitaire équitable et conforme au droit international» est la seule légale et légitime envisageable dans ce dossier. Il se dit disposé à négocier les conditions d’une solution satisfaisante pour l’ensemble des parties, mais «ne saurait accepter des ‘’condamnations’’ arbitrales faisant fi des intérêts du pays et des expertises soi-disant ‘’indépendantes’’ qui ne peuvent en aucun servir de ‘’base’’ financière à un accord entre les parties».