Le retrait annoncé des forces armées américaines déployées au Sahel pour combattre les terroristes, devrait être au cœur de négociations entre les USA et la France, dont la ministre des Armées, Florence Parly, est attendue prochainement à Washington pour tenter de faire changer d’avis les dirigeants américains sur ce retrait.
Les États-Unis d’Amérique ont récemment annoncé leur volonté de «réduire considérablement» leur présence militaire en Afrique, notamment, au Sahel. Un projet réitéré le 12 janvier dernier par le chef d’Etat-major des forces américaines à Bruxelles au cours d’une rencontre du comité militaire de l’OTAN.
Selon certains observateurs, cet éventuel retrait des troupes américaines pourrait avoir un impact négatif sur la lutte contre l’insécurité dans la région du Sahel notamment en termes d’accès au renseignement.
La France, elle-même très engagée dans le Sahel, notamment avec l’opération antiterroriste Barkhane, aidée dans la région par les Etats-Unis qui fournissent assistance logistique, renseignements et moyens de surveillance souhaite fort bien éviter ce retrait.
«Nous comptons en effet sur le soutien précieux des Etats-Unis pour la réussite de ce dispositif consolidé», a déclaré Florence Parly lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale française.
Le 13 janvier dernier lors d’une rencontre avec les Chefs d’Etats du Sahel à Pau, le président français, Emmanuel Macron, avait donné le ton, expliquant qu’un retrait militaire américain serait une mauvaise nouvelle. «J’espère pouvoir convaincre le président Trump que la lutte contre le terrorisme se joue aussi dans cette région», avait-il dit en substance.