L’ex-président centrafricain, François Bozizé, ayant récemment mis fin à son exil, n’exclut pas sa candidature à la prochaine élection présidentielle en République Centrafricaine, qu’il a déjà dirigée de 2003 à 2013.
Brisant le silence ce lundi depuis son retour d’exil, l’ex-dirigeant centrafricain estime que «rien, selon les textes officiels», ne l’empêche d’être candidat. «Cela dépend de mon parti. C’est le congrès qui désigne les candidats» a-t-il précisé.
François Bozizé a été renversé en 2013 par Michel Djotodia, et la Centrafrique est déchirée depuis lors, par un conflit qui a forcé près du quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile. Les violences ont diminué depuis la signature d’un accord de paix en février 2019, mais deux tiers du territoire échappent toujours au contrôle du pouvoir central à Bangui.
Début janvier, Bozizé est rentré au pays «dans un esprit d’apaisement», et a demandé ce lundi, «solennellement pardon» pour «toutes les erreurs commises» de sa part et «tous les torts commis aux uns et aux autres» et qui auraient pu résulter de son action à la tête du pays.
L’ex-chef de l’Etat centrafricain est toujours sanctionné par les Nations unies pour son rôle dans la crise centrafricaine de 2013, marquée par de violents affrontements communautaires entre populations chrétiennes et musulmanes, au cours de laquelle il est accusé d’avoir soutenu des milices antibalaka (chrétiennes).
Il a en outre, expliqué que «les événements concernant les antibalaka se sont déroulés en mon absence et tout le monde le sait». Il a annoncé qu’il allait prochainement demander aux Nations unies que son cas soit étudié pour mettre fin aux sanctions.