Le conflit armé en Libye sera de nouveau au menu d’une réunion du conseil de sécurité de l’ONU ce mercredi 29 janvier, où un projet de résolution réclamant un «cessez-le-feu permanent» est en cours d’examen.
La résolution rédigée par le Royaume-Uni se fonde sur les conclusions du sommet international tenu le 19 janvier à Berlin et réclame, outre le «cessez-le-feu permanent», une «application totale par tous les Etats membres de l’embargo sur les armes» imposé en 2011 à la Libye. Le texte demande également à tous les Etats membres de «ne pas intervenir dans le conflit» libyen ou de «prendre des mesures qui l’exacerbent».
Le texte anglais fait également des propositions pour la surveillance de ces dispositions, incluant la possibilité de mettre à contribution des organisations régionales.
Il réclame aux belligérants libyen de «s’engager à un cessez-le-feu durable et permanent» et évoque «une séparation des forces» et des «mesures de confiance» à définir par la commission militaire conjointe en gestation, formée de cinq membres issus du camp Haftar et de cinq membres représentant le gouvernement d’union (GNA) basé à Tripoli.
Très instable depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd’hui déchirée entre le GNA reconnu par l’ONU et appuyé par la Turquie, et le maréchal Haftar, homme fort de l’Est libyen soutenu notamment par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte.
Après une courte trêve entre le 12 et le 26 janvier, les combats ont repris dans le pays dimanche, avec une offensive des éléments du général Haftar, contre des localités proches de Misrata, ville alliée au gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli.