L’ex-putschiste malien, Amadou Sanogo est sorti de prison ce mardi, en vertu d’une «liberté provisoire» que lui a accordée la justice locale au même titre que ses 15 coaccusés.
Le général Sanogo était en détention préventive pour son implication présumée dans la mort de 21 membres d’une unité d’élite, les «Bérets rouges», retrouvés dans un charnier.
Une première tentative de procès s’est soldée par un échec en novembre 2016, et les audiences devaient reprendre en ce mois de janvier, mais ont été une nouvelle fois reportées.
Les accusés sont remis en liberté provisoire sur décision de la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako. La partie civile et le parquet ne s’y sont pas opposés. Il s’agirait selon les observateurs, d’une décision de justice dont l’objectif est de «contribuer à la paix sociale dans une situation difficile que traverse actuellement le Mali».
Le général Sanogo était à la tête d’un groupe de militaires qui s’étaient mutinés en 2012 contre l’inaptitude du gouvernement malien à faire face aux crises dans le pays ont chassé du pouvoir, le président de l’époque, Amadou Toumani Touré. Mais ce coup d’Etat précipite la déroute de l’armée, et le nord du pays tombe sous la coupe des jihadistes qui ont évincé les rebelles Touaregs.
Sous la pression internationale, la junte conduite par Sanogo finit par céder le pouvoir à des autorités civiles intérimaires, et Ibrahim Boubacar Keita prend le pouvoir en août 2013. Mais, fin 2013, Amadou Sanogo est arrêté pour le meurtre de «Bérets rouges» opposés à son coup de force de mars 2012, et qui avaient vainement tenté un contre putsch.