Les taxi-motos et les tricycles sont interdits à Lagos à compter du 1er février 2020, selon une décision du nouveau gouverneur de la capitale économique du Nigeria.
Les autorités de Lagos, une mégapole économique de 20 millions d’habitants connue pour ses embouteillages monstrueux, voient en ces deux moyens de transport très prisés, «une menace», évoquant les «chiffres effrayants» d’accidents mortels sur les routes.
Cette mesure radicale et sans annonce préalable devrait être appliquée dès février, dans les principaux districts de la ville, cœur économique de l’Afrique de l’Ouest, dans les quartiers commerciaux populaires stratégiques et particulièrement animés d’Apapa, Oshodie ou Obalende, ainsi que sur les «îles», où vivent la classe supérieure, et sur tous les grands axes et les pont de la métropole.
A Lagos, la circulation est devenue un véritable casse-tête, tant pour les autorités que pour les populations. Les taxi-moto et les tricycles étaient des solutions prisées face aux énormes bouchons, mais le nouveau gouverneur de Lagos estime que «le manque de respect du code de la route par ces chauffeurs entraîne trop de pertes de vies inutiles».
De nombreuses applications téléphoniques avaient vu le jour ces derniers mois, employant des milliers de chauffeurs et les formant aux consignes basiques de sécurité de la route. Mais c’est sans compter avec l’état des routes –trop étroites et en dégradation- et le manque de patience des usagers de la route.