La résolution du conflit armé en Libye passerait par un «Forum de réconciliation nationale», selon une feuille de route adoptée ce jeudi par le Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye, à l’issue de sa réunion à Brazzaville.
Les Etats membres présents à Brazzaville ont de nouveau constaté la dégradation de la situation en Libye, et condamné unanimement l’«ingérence étrangère» dans ce conflit armé qui oppose les troupes du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU à celles du Général Haftar qui contrôle l’Est du pays.
Les deux camps étaient d’ailleurs présents dans la capitale congolaise pour cette réunion de l’UA. Le chef du GNA, Fayez el-Farraj a fait lui-même le déplacement, mais son rival s’est fait représenter par des délégués.
Le Comité de haut niveau a réitéré la nécessité d’«un cessez-le-feu complet et effectif» en Libye, qui doit faire l’objet «d’un mécanisme de surveillance (…) dans lequel l’UA aura un rôle à jouer».
Un comité a été mis en place pour préparer un «Forum de réconciliation nationale» auquel seront conviés non seulement les deux principaux belligérants du conflit, mais aussi des représentants de la société civile libyenne. L’Algérie s’est proposée pour accueillir ce forum.
A Brazzaville, l’UA a également statué sur le cas des migrants pris au piège dans le conflit libyen et utilisés comme boucliers humains. Elle s’est engagée à «faciliter leur rapatriement dans leur pays d’origine».