L’hypothèse du suicide avancée par la police lors du décès en détention du chanteur rwandais, Kizito Mihigo, a été confirmée par les résultats de l’autopsie rendus publics hier par les autorités judiciaires.
Les conclusions de l’enquête du Bureau des investigations rwandais a conclu à une mort par asphyxie « avec la pendaison comme cause la plus probable », selon un communiqué de l’autorité nationale des poursuites judiciaires.
Le chanteur de gospel, connu pour son engagement pour la réconciliation post-génocide, avait été en effet, retrouvé mort le 17 février dans sa cellule au poste de police de Remera. Il avait été arrêté quatre jours plus tôt, accusé de vouloir traverser illégalement la frontière burundaise pour aller rejoindre des groupes rebelles.
Les conclusions de l’enquête révélées ce mercredi ne convainquent pas l’opposition rwandaise qui doute de l’impartialité du Bureau des investigations dans cette affaire. Comme elle, Le Royaume-Uni, Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International avaient appelé à une enquête indépendante.
Le directeur de HRW pour l’Afrique centrale, Lewis Mudge, pense d’ailleurs que les déclarations du bureau des investigations «ne répondent pas aux questions sur les circonstances de cette mort» suspecte.
Kizito Mihigo a été conduit dans sa dernière demeure le samedi 22 février à Kigali, en présence d’une immense foule qui a bravé la pluie pour lui rendre un dernier hommage.