L’Assemblée nationale centrafricaine a adopté en fin de semaine dernière, le projet de loi portant création d’une Commission justice, vérité, réparation et réconciliation (CJVRR) pour panser les blesser des conflits en Centrafrique.
Le texte validé par les députés instaure une institution dont la mission principale sera «la promotion d’une réflexion nationale sur les événements qui ont gravement marqué les Centrafricains et leur pays depuis la disparition du Président Barthelemy Boganda le 29 mars 1959 jusqu’à 2019 », a expliqué la ministre de l’Action humanitaire et de la Réconciliation nationale, Virginie Baikoua.
La CJVRR sera composée de 11 Commissaires dont 4 femmes pour un mandat de 4 ans renouvelable.
Dans une République Centrafricaine ravagée par trois guerres civiles en 20 ans et toujours en proie aux violences des groupes armés qui contrôlent deux tiers du territoire national, cette CJVRR était particulièrement attendue par les populations qui n’aspirent qu’à tourner les pages sombres et douloureuses du passé et envisager l’avenir avec espoir.
La CJVRR offrira donc «un cadre d’écoute, un espace où la mémoire des victimes sera honorée et l’expérience douloureuse des milliers de compatriotes reconnue par la société avec pour objectif ultime de parvenir à une guérison collective durable», a assuré la ministre Baikoua.