En Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo a visiblement tourné la page des élections et du contentieux qui étaient soumis à la Cour constitutionnelle, et est rentré dans son rôle de « nouveau chef d’Etat élu», en mettant en place ce lundi 02 mars, un nouveau gouvernement.
Le gouvernement du Premier ministre, Nuno Gomès Nabiam présenté ce lundi, compte 32 membres, dont 19 ministres et 13 secrétaires d’Etat. Il a prêté serment dans la soirée de lundi au palais présidentiel, en présence de toute la haute hiérarchie militaire. Le portefeuille de la santé n’a pas été attribué.
Pourtant, le pays vit une véritable crise poste-électorale, où la victoire de l’opposant Umaro Sissoco Embalo est sérieusement contestée par le candidat de la majorité. Le contentieux est toujours en cours d’examen devant la cour constitutionnelle.
La Communauté économique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), très regardant dans la crise politique dans ce pays, avait pourtant émis des rappels à l’ordre, et avait averti qu’elle ne reconnaîtra pas «des organes créés et installés en dehors des cadres constitutionnels et légaux».
Mais Mamadu Serifo Djaquité, nommé porte-parole du « nouveau gouvernement» estime que la CEDEAO est juste «en train de faire ce qui est sous sa responsabilité. Et nous aussi nous sommes là pour pouvoir nous engager avec fermeté pour discuter avec la CEDEAO d’une façon très claire».