Les rumeurs alarmantes qui ont circulé ces derniers jours sur la présence d’une prétendue substance « hautement toxique » dans le riz débarqué au Port autonome de Lomé, paraissent tenir davantage du tapage nourri par des personnes non qualifiées que de l’information honnête et fondée.
Aussitôt alerté par ces potins qui ont été relayés sans aucune vérification par certains journaux, le ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur privé a saisi la direction de la protection des végétaux pour mener une enquêter minutieuse et établir un rapport détaillé sur cette affaire.
Alors de quoi s’agit-il au juste ? En date du lundi 8 août 2011, un navire affrété par la société Getma est arrivé au Port autonome de Lomé avec une cargaison de 9 501 tonnes de riz américain, en vrac et sans emballages. L’inspection habituelle du navire avant débarquement a été effectuée le jour même, et ce dans le strict respect des procédures en vigueur avant d’être écoulé sur le marché. Le contrôle a lui aussi été mené conformément aux procédés habituels, sous la supervision d’experts maritimes, accompagnés par trois inspecteurs phytosanitaires et le représentant de la société importatrice, en l’occurrence Getma-Togo. L’inspection a révélé la présence dans la cargaison de riz de traces d’un fumigeant, couramment utilisé pour la protection du riz et d’autres denrées agricoles stockées. Le fumigeant utilisé dans la cargaison de riz se présente sous forme de comprimés qui se désagrègent et se transforment en cendres au bout de quelques jours. Les experts qui ont inspecté la cargaison de riz sont catégoriques : la substance trouvée sur la surface de la cargaison de riz n’est pas toxique. Mais, à titre préventif et pour ne laisser aucune place au doute, les experts ont opté pour la précaution. Conformément aux usages dans de pareils cas, ils ont ordonné que la surface du riz inspecté soit raclée à une profondeur suffisante afin d’enlever les cendres résiduelles. A l’issue de l’opération qui a été effectuée par des experts agréés, le riz a été déclaré propre à la consommation et le déchargement de la cargaison autorisé.
Il apparaît ainsi clairement que les informations diffusées sont totalement fausses et reposent sans doute sur des interprétations fantaisistes émanant de personnes non qualifiées.