Les autorités maliennes ont confirmé ce jeudi l’enlèvement du leader de l’opposition, Soumaïla Cissé, alors qu’il faisait campagne dans le nord du pays pour les élections législatives prévues ce dimanche 29 mars.
Les faits remontent à mercredi où le convoi du chef du part «Union pour la république et la démocratie» (URD), composé d’une dizaine de personnes dans deux véhicules 4×4, a été intercepté par des « hommes armés » non identifiés, alors qu’il se dirigeait vers son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou. Des coups de feu auraient été entendus et toute l’équipe a disparu, n’étant plus joignable par téléphone.
Devant la presse ce jeudi, Bamako Demba Traoré, l’un de responsables du parti URD de Soumaïla Cissé, a relaté que son garde du corps a été tué et deux autres membres de son entourage ont été blessés dans l’attaque.
L’un des rescapés rapportera que les inconnus ont conduit leurs otages dans leur camp, puis les ont scindés en deux. «Nous cinq, ils nous ont demandé de partir. Le garde du corps de Soumaïla était déjà mourant. Soumaïla d’après ce qu’on a appris aujourd’hui, est toujours en vie», a-t-il raconté.
Les cinq rescapés, dont des blessés, sont arrivés jeudi matin à Niafounké. Les autres, dont S. Cissé, sont « à cette heure-ci entre les mains des ravisseurs», selon l’URD.
Le gouvernement malien a assuré que «toutes les dispositions pratiques sont prises» pour retrouver l’opposant Soumaïla Cissé, trois fois candidat à une élection présidentielle au Mali.