La mobilisation des ressources pour aider les pays africains dans leur lutte contre le coronavirus se poursuit, avec cette-fois ci, la Banque africaine de développement (BAD) qui vient d’obtenir plus de 4,6 milliards de promesses de souscription pour un emprunt lancé dans ce sens.
La BAD voulait initialement mobiliser un montant record de 3 milliards de dollars pour son emprunt obligataire social intitulé « combattre le Covid-19 ». Les promesses vont donc au-delà des attentes, et La Banque panafricaine parle d’un « empreint de référence remarquable ».
Cet emprunt est d’une maturité de 3 ans, délai maximal qu’aura l’institution financière panafricaine pour rembourser sa créance, à un taux de 0,75%. Un taux très bas, signe que les investisseurs font confiance à la Banque africaine de développement, très bien notée par les agences spécialisées, avec un triple-A.
Le conseil d’administration de la BAD penchera prochainement sur les modalités et critères à prendre en compte dans la répartition de ces ressources aux différents pays africains.
Dans la même veine, les ministres des Finances des six pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) ont décidé ce week-end d’accorder une subvention aux entreprises pour éviter qu’elles tombent en faillite.
Lors de leur réunion à Brazzaville, ces ministres, ont estimé que l’épidémie du coronavirus « menace la vie des populations et représente un nouveau danger pour l’économie » après la crise de 2014 provoquée par la chute des cours du pétrole.
Ils ont en outre décidé d’«approuver l’utilisation de l’enveloppe de 90 milliards de francs CFA mise à la disposition de la BDEAC par la BEAC, pour le financement des projets publics portant sur la lutte contre la pandémie du Covid-19 et le renforcement des systèmes sanitaires nationaux ».