Le premier ministre tunisien, Elyes Fakhfakh vient d’obtenir de son Assemblée nationale, l’autorisation de légiférer durant les deux prochains mois, afin d’optimiser la lutte contre la pandémie du coronavirus dans le pays.
Avec une majorité confortable de 178 voix sur 217, les députés tunisiens ont confié temporairement une partie des pouvoirs législatifs au chef du gouvernement, pour la première fois en Tunisie depuis l’adoption de la Constitution en 2014.
L’idée, selon un communiqué officiel, est de « doter le gouvernement de la flexibilité nécessaire pour mettre en place les mécanismes à même de contrer la propagation du coronavirus».
Une démarche «nécessaire», selon Nessryne Jelalia, directrice de l’ONG Al Bawsala qui surveille l’activité du Parlement. « C’est l’exécutif qui doit prendre les rênes pour amender rapidement la loi de finances par exemple, ou modifier les procédures pénales pour respecter le confinement et durcir la loi punissant la spéculation», explique-t-elle.
La Tunisie a enregistré ses premiers cas de Covid-19 début mars et compte aujourd’hui au moins 553 cas, et19 décès. Un confinement général est en vigueur dans le pays depuis 22 mars et doit être maintenu au moins jusqu’au 19 avril.