86 879 hectares pour une production agricole dépassant, toutes cultures confondues, le million de tonnes, dont, notamment, 400 000 tonnes de céréales ! C’est l’ambitieux programme de cultures irriguées d’un coût estimé à plus de 10 milliards de FCFA (22 millions de dollars américains) adopté par le gouvernement nigérien, la semaine dernière, dans la perspective de la campagne agricole 2011 – 2012. Avec un déficit pluviométrique annoncé par les services météorologiques, le Niger est dans l’incertitude la plus totale quant à sa production agricole lors de la prochaine campagne. Et, avec le traumatisme de l’actuelle sécheresse sans précédent dans la Corne du continent, les autorités nigériennes ont préféré prendre leurs dispositions. « Ce programme de cultures irriguées est une expérience pilote, visant à démontrer que chaque sécheresse ne débouche pas fatalement sur une famine au Niger », précise le communiqué officiel annonçant l’initiative. Il faut dire que ce pays a connu beaucoup une crise alimentaire l’année dernière et une autre en 2005. D’où, le gouvernement ne peut prendre cette question à la légère.
A côté des cultures irriguées, le gouvernement a également pensé à prendre d’autres mesures convergeant vers le même objectif, à savoir éviter une nouvelle famine. Ainsi, entre autres, l’Etat va reconstituer les stocks de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN). Cela, dans le but d’enrayer toute possibilité de pénurie des produits de première nécessité sur l’intégralité de l’étendue du territoire nigérien.