La justice ivoirienne entend juger ce mardi l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro, nonobstant l’injonction de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dans ce dossier.
Le 22 avril, la CADHP avait ordonné à la Côte d’Ivoire de suspendre le mandat d’arrêt contre l’ancien Premier ministre et candidat à la prochaine élection présidentielle, exilé en France et accusé de « détournement et recel de fonds public ».
Elle avait aussi ordonné la libération de 19 personnes proches de M. Soro et emprisonnés depuis quatre mois, accusés par la justice ivoirienne de complicité à divers degrés
Mais le gouvernement ivoirien estime que ce procès contre M. Soro est tout à fait légal, du moment où la décision de la CADHP n’est que provisoire et n’empêche pas la tenue de l’audience ce mardi.
Les avocats de la défense voient en cet «acharnement» d’Abidjan, «une tentative d’exécution politique, en la forme d’une mascarade judiciaire». Par conséquent, aucun des avocats du Collectif ni le concerné, ne feront le déplacement pour ce procès qui devrait être présidé par le juge Cissoko Amouroulaye dans la capitale ivoirienne.