La population du Zimbabwe devra encore prendre son mal en patience jusqu’au 17 mai, avant d’espérer sortir du confinement qui lui imposé depuis le 30 mars, pour tenter de freiner la propagation de la pandémie du coronavirus dans le pays.
Un nouveau prolongement de deux semaines vient d’être annoncé par le chef de l’Etat, Emmerson Mnangagwa, qui le justifie par le fait que « l’infection continue à progresser ». Le dirigeant zimbabwéen annonce toutefois un allègement de niveau 2 qui autorise la reprise d’activité de certaines industries mais maintient l’interdiction des rassemblements publics de plus de 50 personnes et la fermeture des bars, restaurants et écoles. En outre, « tout le monde devra porter hors de chez lui un masque, quel que soit son type, y compris ceux fabriqués de façon artisanale », a ajouté Mnangagwa.
Dans ce pays où les efforts étaient concentrés sur la relance socio-économique avant l’arrivée de la pandémie, le gouvernement voudrait ne rien laisser au hasard. «Nous préférons un excès de prudence à un excès d’irresponsabilité», a plaidé le chef de l’Etat.
Un conseiller municipal de l’opposition a été récemment inculpé pour avoir «insulté» le président Mnangagwa, qu’il aurait traité d’«idiot » dans sa gestion de la pandémie. Le pays ne compte pour le moment que 34 cas de contamination confirmés, dont 4 décès et 5 guérisons.