La pandémie du coronavirus va retarder d’un mois encore, le procès de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, poursuivi en justice pour de nombreux scandales financiers et de corruption ayant entaché ses mandats présidentiels.
L’ancien président d’Afrique du Sud devrait être auditionné ce mercredi 06 mai dans son procès pour corruption, mais le parquet a annoncé le report de l’audience au 23 juin, «à cause du confinement anti-coronavirus qui limite les déplacements et les audiences».
Jacob Zuma est accusé d’avoir touché 4 millions de rands de pots-de-vin de la société française Thales, dans le cadre d’un énorme contrat d’armement attribué en 1999. Cette accusation n’est qu’une parmi tant d’autres de corruption qui ont jalonné ses mandats à la tête du pays, de 2009 à 2018, année où il a été poussé à la démission.
Il avait longtemps tenté d’échapper au procès en évoquant notamment la possibilité de saisir de la Cour constitutionnelle. Mais fin avril, il a renoncé à cet ultime recours et accepté de se présenter devant la justice.
La lutte contre la corruption est l’un des principaux chantiers auquel le nouveau président sud-africain, Cyril Ramaphosa, consacre son mandat. Plusieurs proches de son prédécesseur ont ainsi été inculpés pour des faits de malversation.