Le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Brésilien Roberto Azevedo, vient de rendre son tablier, alors que rien ne présageait ce départ anticipé.
Dans un contexte où le monde du travail est sévèrement handicapé par la pandémie de coronavirus, la démission du patron de l’OMC suscite des interrogations, mais l’intéressé assure qu’« il s’agit d’une décision personnelle, une décision familiale», convaincu que son départ «sert au mieux les intérêts de cette organisation».
Roberto Azevedo exclut également l’ambition politique, notamment un projet de candidature à la magistrature suprême dans son pays, le Brésil.
Le diplomate brésilien est arrivé à la direction de l’OMC en 2013. Il a été réélu en 2017 pour un nouveau mandat qui courrait jusqu’à mai 2021. Il quittera donc cette institution fin août 2020, «à un bien mauvais moment pour l’institution», selon Sébastien Jean, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII).
Le débat sur sa succession, s’est déjà ouvert en coulisse et les regards se tournent vers l’Afrique, selon plusieurs sources diplomatiques qui confient qu’«il y a un consensus pour que la succession ne revienne pas à une grande puissance économique, et ça ne peut être ni un Chinois ni un Américain», compte tenu de la guerre commerciale que se livrent les deux puissances.