En République démocratique du Congo (RDC), le torchon brûle entre le ministre de la Santé, Eteni Longondo et son adjoint, Albert Mpeti, à propos de la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie du coronavirus.
Dans un récent mémorandum adressé au Premier ministre, le vice-ministre de la Santé affirme qu’il existe des « réseaux mafieux » au sein de son ministère qui « exigent des rétro-commissions jusqu’à hauteur de 35% auprès des structures bénéficiaires de ces fonds ».
Mpeti enfonce un peu plus le couteau dans la plaie, en affirmant que « le ministre de la Santé signe seul le décaissement de gros montants et ne m’a jamais associé dans la gestion de ces fonds, sauf pour des petites sommes ».
Ce rapport a fuité sur les réseaux sociaux et dans la presse, où le ministre de Santé est pointé du doigt. Ce dernier a porté plainte ce jeudi conte X, dénonçant des propos « outrageants, désobligeants » et « très graves à son encontre ».
Une affaire qui pourrait prendre une allure politique, surtout que le ministre de la Santé est dans les rangs du camp de l’actuel président, Félix Tshisekedi et que son adjoint est membre du Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila.