L’ancien président soudanais, Omar el-Béchir, comparait ce mardi 21 juillet, devant une cour de justice spéciale à Khartoum, pour le coup d’Etat de 1989 qui l’a propulsé à la tête du Soudan qu’il a dirigé pendant 30 ans, jusqu’en 2019, avant d’être chassé du pouvoir par une fronde populaire.
L’ancien président est jugé avec 27 complices présumés des civils et des militaires. Ils sont arrivés au Tribunal de Khartoum ce matin, pour être entendus. « Nous allons donner à chacun des 28 accusés la possibilité de se défendre», a déclaré le président du tribunal.
Dans le rang des accusés, l’on retrouve, outre l’ex-président Omar el-Béchir, ses anciens vice-présidents, Ali Osman Taha et le général Bakri Hassan Saleh, ainsi que d’autres militaires. Le grand absent de ce procès, est l’islamiste Hassan Tourabi, considéré comme le cerveau du push militaire de 1989 et a été longtemps le mentor d’Omar el-Béchir. Il est décédé en 2016.
L’enjeu de ce procès est de taille, puisque Omar el-Béchir et plusieurs des accusés risquent la peine de mort.