Le Président de la Banque africaine de développement (BAD), le Nigérian Akinwumi Adesina, vient d’être disculpé des soupçons de manque d’éthique dans ses fonctions, à l’issue d’une enquête d’un panel d’experts indépendants.
Cette enquête indépendante était réclamée, notamment par les USA, qui doutaient de l’innocence du patron de la BAD accusé par des « employés anonymes » de l’institution, de diverses malversations. Il lui est notamment reproché le favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians. Il était aussi accusé d’avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ, sans les sanctionner.
M. Adesina avait déjà été disculpé début mai dans un rapport du Comité d’éthique de la BAD qui a conclu que l’accusation « ne reposait sur aucun fait objectif et solide ». A l’issue de sa nouvelle enquête indépendante, «le panel est d’accord avec le Comité dans ses conclusions concernant toutes les allégations contre le président et estime qu’elles ont été correctement examinées et rejetées par le comité», selon un rapport cité par l’Agence Française de presse (Afp).
Ce groupe d’experts indépendants est dirigé par l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson et comprenait le président de la Cour suprême de Gambie, Hassan Jallow, et le vice-président de la Banque mondiale chargé de l’intégrité, Leonard McCarthy.