La situation reste tendue au Zimbabwe, au lendemain d’une manifestation de l’opposition contre la corruption et la crise économique, interdite et fortement réprimée par les forces de l’ordre.
Des Zimbabwéens étaient descendus dans les rues désertes de la capitale, Harare, malgré le fort dispositif sécuritaire qui quadrillait la ville. A l’arrivée, plusieurs manifestants ont été arrêtés, dont l’écrivaine locale Tsitsi Dangarembga et l’avocate et porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, principal parti d’opposition) Fadzayi Mahere.
Les autorités évoquent l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de coronavirus pour interdire les regroupements de plus de 5 personnes, mais les défenseurs des droits de l’homme craignent qu’ils en abusent pour entraver les libertés et principales fondamentales de la démocratie.
Le Zimbabwe est toujours en quête d’un second souffle économique, après des années de gestion chaotiques sous l’ex-président Robert Mugabé. Il a légué à son successeur, le président Emmerson Mnangagwa, un pays exsangue économiquement, et où la corruption fait partie des principaux handicaps.