De nouvelles tensions s’annoncent en République centrafricaine, où des formations politiques de l’opposition et la société civile menacent d’entrer « désobéissance civique », si le chef de l’Etat ne leur prête pas attention.
Ces acteurs de la vie socio-politique centrafricaine disent avoir adressé un courrier au président Faustin-Archange Touadéra, l’invitant à organiser une concertation nationale pour réfléchir, notamment sur le processus électoral en cours dans le pays. «Ce ne sont pas des revendications. C’est juste inviter le président à rassembler un échantillon de Centrafricains pour discuter de ce processus électoral qui va dans tous les sens, pour discuter de cet accord de paix qui n’est pas du tout respecté. Nous avançons vers les élections et de plus en plus les groupes armés occupent le terrain, deviennent de plus en plus violents », a expliqué Anicet George Dologuélé, président du parti URCA et président de la plateforme d’opposition COD20-20.
En conférence de presse ce lundi, ils ont déploré le fait que leur correspondance au chef de l’Etat soit restée sans suite et ont lancé un dernier appel avant de se mobiliser pour des actions qu’ils qualifient de « désobéissance civique ».
« Si le président ne se manifestait pas d’ici trois jours, dès lors que nous avons déjà attendu près d’un mois et que nous voyons que ces élections risquent de connaître un retard compte tenu de la catastrophe dans leur organisation, nous serons obligés de manifester notre mécontentement à travers des actions de désobéissance civique », a prévenu M. Dologuélé.