Au Burundi, la justice vient de condamner trois personnes à une lourde peine de prison, pour avoir jeté des pierres sur le cortège du nouveau Chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye.
Les faits se seraient déroulés le mercredi 05 août dernier. Ces personnes dont une jeune femme, ont lancé des pierres sur le convoi présidentiel, depuis une station-service, selon la procureure Désirée Bizimana. L’une a touché un policier de la garde présidentielle, une autre le pare-brise d’un véhicule et une troisième est passée au-dessus du cortège d’une cinquantaine de voitures, détaille l’accusation. Cinq suspects avaient été arrêtés dont deux relâchés rapidement.
Devant le juge ce lundi, la accusés ont plaidé non coupables. Des indiscrétions parlent de « fortes pressions politiques (sur la justice, ndr) pour condamner sévèrement les prévenus » pour cet acte qualifié d’« attentat et complot contre le chef de l’Etat ».
Les trois personnes ont finalement écopé de 30 ans de réclusion lors d’une procédure de flagrance à Kayanza, dans le nord du pays. Une condamnation qui rappelle les heures sombres sous le défunt président Pierre Nkurunziza, selon un observateur national, qui estime que « le pouvoir burundais est toujours paranoïaque en ce qui concerne ces histoires de complot ».
Évariste Ndayishimiye, figure-clé du parti au pouvoir, a été élu président le 20 mai et a pris fonction peu après la mort soudaine de son prédécesseur Pierre Nkurunziza.