Mardi dernier, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a lancé officiellement le redémarrage de la construction d’un pont à Abidjan. Un ouvrage qu’il a baptisé du nom d’un de ces prédécesseurs à la tête du pays en la personne d’Henri Konan Bédié. M. Ouattara a surpris toute l’assistance en renommant ce pont qui devait originellement être appelé 3è pont Riviera-Marcory. Mais, en le dédiant à M. Bédié, l’actuel homme fort de Côte d’Ivoire a voulu honorer l’initiateur de ce projet à haute valeur ajoutée, conçu lors de son mandat dans les années 1990 mais inachevé principalement en raison d’un putsch. Ce pont comprendra trois parties : une partie Nord côté Riviera qui s’étendra sur 2,7 km et comportera 2 fois 2 voies, une seconde partie de 2 km doté d’une digue – en raison de la lagune qu’elle traverse – où prendra place une station de péage et d’un pont de 1,5 km doté de 2 fois 3 voies. La dernière partie, longue de 2 km, joint le bord lagunaire à un boulevard. C’est donc un édifice de près de 7 km, doté à terme d’échangeurs à 3 niveaux, qui sera érigé en 27 mois pour la somme de 125 milliards de FCFA (285 millions de dollars américains). Les retombées de ce projet sont légions : parmi celles-ci, la décongestion de la circulation à Abidjan, une ville dotée jusque-là de deux ponts comparables à celui en construction, est, sans doute, la principale. De plus, il y a le millier d’emplois directs et indirects que va générer ce vaste chantier. Dans le même ordre d’idée, le président Ouattara a annoncé le démarrage d’autres projets d’investissements dont l’autoroute Abidjan-Grand-Bassam et le pont sur la rivière Marahoué.