La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) tient ce lundi 17 août, son sommet annuel qui se focalisera sur l’évolution de la menace terroriste au Mozambique, l’un de ses 16 pays membres.
Les inquiétudes de la SADC portent sur les activités du groupe jihadiste connu sous le nom d’Ahlu Sunna wal Jamaa qui monte en puissance après avoir prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) en 2019.
«Nous les avons vus au cours des 12 à 18 derniers mois développer leurs capacités, devenir plus agressifs et utiliser des techniques communes dans d’autres parties du monde et qui sont associés [au groupe] État islamique », déclarait début août, le chef des opérations spéciales américaines en Afrique, le général Dagvin Anderson.
Mercredi dernier, ces jihadistes se sont emparés du port stratégique de Mocimboa da Praia, dans le nord du Mozambique riche en gaz. Le lendemain, la ministre mozambicaine des Affaires étrangères, Veronica Macamo, a tiré la sonnette d’alarme sur «la menace de terrorisme et l’extrémisme violents » dans le nord du pays qui, « s’ils ne sont pas contenus, pourraient s’étendre » à d’autres pays d’Afrique australe.
D’où la nécessité, a-t-elle souligné, pour les États membres de la SADC de mener «une consultation et une coordination des actions pour combattre le terrorisme qui représente une menace majeure pour notre région».