Un panel d’experts indépendants vient de blanchir l’ancien président du Botswana, Ian Khama, que son successeur accuse de détournements de fonds et de tentative de déstabilisation politique du pays.
Arrivé au pouvoir en 2018, après la démission d’Ian Khama, l’actuel président du Botswana, Mokgweetsi Masisi s’est vite embrouillé avec son prédécesseur, alors qu’ils étaient issus du même parti politique.
Leur mésentente s’étant accentuée, Ian Khama a alors rejoint l’opposition à la veille des élections générales d’octobre dernier, accusant son successeur de «dérive autoritaire».
Après avoir remporté ces élections, le président Masisi accusait Khama d’avoir participé, avec la complicité d’une femme d’affaires sud-africaine, au détournement de 8 milliards d’euros de fonds publics pour financer l’opposition. Une instruction judicaire a été alors ouverte.
Dans un rapport publié ce mercredi 19 août, deux cabinets d’avocats basés à Londres, Alaco et Omnia Strategy, fondés par l’épouse de l’ex-Premier ministre britannique, Tony Blair, ont conclu que « les principales allégations visant le président Khama et la femme d’affaires sud-africaine Bridgette Motsepe sont sans l’ombre d’un doute, fausses ».
L’enquête de la police n’est qu’un « ramassis de fausses informations, d’allégations fallacieuses, de preuves mal fabriquées (…) destinées à nourrir des théories du complot ridicules (…). La somme des contre-vérités que nous avons identifiées soulève de sérieuses questions sur les motivations » des enquêteurs, soutiennent ces experts, qui souhaitent que la justice « abandonne » ce dossier contre Khama.