Le groupe pétrolier français, Total, vient d’obtenir au Mozambique, l’autorisation de procéder à la sécurisation de ses installations dans la partie nord du pays où l’insécurité prend des proportions inquiétantes.
L’accord signé par les autorités du Mozambique dans cette optique, prévoit la création qu’une « force conjointe » ayant pour mission d’«assurer la sécurité des activités du projet» gazier sur le site d’Afungi et aux alentours, indique un communiqué de Total, sans plus de détails sur la composition de cette force conjointe.
Le nord du Mozambique, région à majorité musulmane, est depuis près de trois ans, le théâtre de violentes attaques conduites par des islamistes récemment affiliés au groupe Etat islamique (EI).
Mi-août, l’insécurité dans cette zone mozambicaine a été au cœur des échanges lors du Sommet annuel de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). L’organisation a exprimé sa «solidarité» et son «engagement» pour «soutenir le Mozambique dans son combat contre le terrorisme », sans plus de détails sur la solution à apporter à cette menace terroriste.
Début août, ces jihadistes s’étaient emparés du Port stratégique de Mocimboa da Praia, dans le nord du Mozambique riche en gaz. La ministre mozambicaine des Affaires étrangères, Veronica Macamo, avait alors tiré la sonnette d’alarme sur «la menace du terrorisme et l’extrémisme violents» dans le nord du pays qui, a-t-elle prévenu, «s’ils ne sont pas contenus, pourraient s’étendre» à d’autres pays d’Afrique australe.