« Le Covid-19 ne doit pas servir de prétexte à une restriction des libertés fondamentales des citoyens », ont réagi des diplomates étrangers en fonction au Zimbabwe, en réaction à la récente vague de répression dans le pays.
Ces dernières semaines, le régime du président Emmerson Mnangagwa avait en effet fait arrêter plusieurs opposants, pour avoir appelé à une manifestation dénonçant la corruption et la crise catastrophique que traverse le pays. Ladite manifestation a été interdite pour cause de pandémie de coronavirus.
Dans un communiqué conjoint, les ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux au Zimbabwe, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège et la Pologne, jugent regrettables « la rhétorique inutile et les accusations » contre les opposants, la société civile et des diplomates étrangers, insistant que « les libertés de la presse, d’opinion et de réunion sont universellement reconnues comme des droits fondamentaux et sont garanties par la Constitution du Zimbabwe ».
Parmi les opposants arrêtés ces derniers jours au Zimbabwe, figurent Job Sikhala, vice-président du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le principal parti d’opposition du pays, Jacob Ngarivhume, chef du parti Transformer le Zimbabwe (opposition) ou encore le journaliste et lanceur d’alerte, Hopewell Chin’ono. La célèbre écrivaine Tsitsi Dangarembga a elle aussi été interpellée puis remise en liberté sous caution.