La justice soudanaise a de nouveau acté un report du procès de l’ancien Chef de l’Etat, Omar el Béchir, jugé depuis août 2019 pour des crimes et malversations financières commis durant son règne.
L’audience de ce mardi 1er septembre aura duré moins d’une heure, dans un tribunal bondé malgré la pandémie du coronavirus. Les avocats ont exprimé leurs inquiétudes quant au manque de distanciation physique et au défaut de masque chez plusieurs participants, et ont demandé le transfert de l’audience dans une salle plus grande.
Le juge a donc décidé d’ajourner le procès au 15 septembre 2020, le temps de « mettre en place les mesures » sanitaires contre le nouveau coronavirus qui a déjà tué plus de 800 personnes sur quelques 13.189 patients atteints dans le pays.
Destitué par l’armée en avril 2019 après des mois de révolte populaire, Omar el-Béchir comparaissait avec d’autres accusés, parmi lesquels ses anciens vice-présidents Ali Osman Taha et le général Bakri Hassan Saleh.
Ils risquent la peine de mort pour avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi il y a 31 ans, lors du troisième coup d’Etat depuis l’indépendance du Soudan en 1956.