La Banque d’Investissement zimbabwéenne, Renaissance Capital, est convaincue d’un futur rose pour l’économie de la bière dans le pays d’Afrique Australe. Aussi, a-t-elle encouragé, dans un récent rapport, à l’achat des parts d’une brasserie locale, la Delta Corporation.
Dans le document, Renaissance Capital expose sa thèse simplement. Selon ses investigations, en l’espace d’un an, les zimbabwéens boivent 14 litres de bière par personne. Une moyenne de loin plus élevée qu’en Afrique noire avec 10 litres de bière et même, qui rend négligeable celle de certains pays dont l’Ethiopie (0,19 litre), des fois, lié au contexte religieux. Fort de ces arguments, Renaissance Capital estime que le marché de la boisson alcoolisée a de beaux jours devant lui au Zimbabwe et connaîtra certainement une croissance.
Quant à l’entreprise plébiscitée, le rapport révèle qu’elle a connu une croissance de 100 % l’année dernière suite à la dollarisation de l’économie zimbabwéenne. En plus, les produits Delta Corporation, diverses marques de bière et deux boissons non alcoolisées, disposent déjà d’une notoriété sur le marché local lié à la domination incontestable du fabricant au Zimbabwe. Néanmoins, il ne couvre que 64 % de la consommation de la bière. Le reste (36 %) revient aux bières traditionnelles. C’est une opportunité d’expansion pour Delta Corporation, d’autant plus que le rapport déplore la quasi-disparition du commerce des bières traditionnelles corrélé avec l’effondrement de l’agriculture commerciale et le déclin de l’activité minière. Renaissance Capital espère donc une reconversion de ce marché en vente de bière industrielle.