La justice française vient de condamner à 4 années de prison, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le Sénégalais, Lamine Diack, pour des faits de corruption durant son mandat de 1999 à 2015.
Il était jugé, ainsi que sept protagonistes, dont son fils, pour avoir permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires à l’encontre d’athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin.
En contrepartie, l’IAAF bénéficiait du renouvellement de contrats de sponsoring et de diffusion avec la banque d’Etat russe VTB et la télévision publique RTR, ainsi que des fonds pour financer l’opposition au dirigeant sortant Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de 2012 au Sénégal. Certains de ces athlètes avaient été sacrés aux JO de Londres-2012, avant d’être déchus pour dopage.
Les juges de la Chambre correctionnelle ont reconnu Lamine Diack coupable de « corruption active et passive » et d’«abus de confiance». En plus des quatre années de prison dont deux avec sursis, il devra également payer une amende maximale de 500.000 euros.
Son fils écope de la peine la plus lourde : cinq ans de prison ferme et un million d’euros d’amende, assortis d’un mandat d’arrêt à son encontre.