La banque française BNP Paribas est visée par une instruction judiciaire ouverte par un tribunal de Paris, pour complicité présumée avec les auteurs des crimes contre l’humanité commis depuis dans la région du Darfour au Soudan.
Cette enquête judiciaire fait suite à une plainte introduite en 2019, par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, la Ligue des droits de l’homme, ainsi que neuf Soudanais ayant fui leur pays d’origine.
BNP Paribas est accusée de ne pas avoir respecté les embargos onusien, américain et européen sur le Soudan au début des années 2000, ce qui a permis au régime du président Omar el-Béchir de se financer et de survivre économiquement, alors qu’il était engagé dans une guerre civile au Darfour.
Cette guerre débouchera plus tard sur un génocide et une série de crimes contre l’humanité, ayant fait plus de 300.000 morts, d’après les données de l’ONU.