Le Camerounais Maurice Kamga est devenu ce 1er octobre, le plus jeune juge à officier au tribunal Tribunal international du droit de la mer (TIDM), basé à Hambourg, en Allemagne.
Il fait partie des juge élus en juin par les pays membres et a prêté serment hier pour un mandat de 9 ans dans ce Tribunal spécial qui traite des thématiques diverses, dont la délimitation des frontières maritimes, l’exploitation des ressources halieutiques, l’environnement et la conservation marine.
Originaire de Bandjoun, à quelque 180 kilomètres de Bafoussam, la troisième ville du Cameroun, le juge Kamga avait obtenu, il y a 16 ans, une bourse d’études de spécialisation en droit de la mer offert par le même Tribunal. Une première que l’institution onusienne avait saluée dans un communiqué.
«À l’époque, nous n’avions pas d’ordinateurs, alors j’ai rédigé à la main mon projet de recherche [pour l’obtention de la bourse] et je l’ai remis à un ami qui avait accès à une machine à écrire», se souvient le juge Kamga, aujourd’hui âgé de 53 ans.
En 2008, il devient secrétaire juridique à la Cour internationale de justice, basée à La Haye, aux Pays-Bas. Deux ans auparavant, sa thèse sur la délimitation des frontières maritimes en Afrique est publiée aux éditions de l’université de Bruxelles.
En décembre 2019, les Nations unies invitent les pays membres à soumettre les candidatures d’éminents juristes pour remplacer sept des 21 juges du Tribunal du droit de la mer. La candidature de Maurice Kamga est présentée par le Cameroun et la République démocratique du Congo. Au total 157 pays votent en sa faveur.