Plusieurs partisans de l’opposition arrêtés lors de la manifestation interdite du 22 septembre dernier, sont inculpés de charges lourdes, selon les avocats du leader de l’opposition, Maurice Kamto.
Selon eux, 250 manifestants ont été présentés aux juges ces derniers jours, une centaine est poursuivie pour «terrorisme, insurrection, hostilité envers la Patrie», une cinquantaine sont encore en garde à vue.
Alors que le défenseur des droits de l’homme, Philippe Nanga, déplore le fait que ces militants soient poursuivis par un tribunal militaire « alors que ce sont tous des civils en violation de nos textes », on argue dans le gouvernement, que «s’ils sont poursuivis [par ce tribunal], ce n’est pas seulement parce qu’ils ont manifesté sans autorisation. Il faut se souvenir de l’objectif de ces marches qui était le départ du président Paul Biya ».
L’opposant Maurice Kamto avait appelé à cette manifestation le 22 septembre, pour protester contre le processus électoral et exiger qu’une solution soit trouvée pour le conflit dans les zones anglophone du Cameroun avant la tenue des élections régionales du 06 décembre 2020. Il est lui-même en résidence surveillée, son domicile est constamment surveillé par un dispositif de forces de l’ordre.