Sous le thème « Population, Santé et Développement au Nigéria » s’est ouverte, à dater du lundi dernier, une conférence organisée par l’Association pour la Population (PAN). Objectif : proposer au gouvernement des recommandations concernant l’encadrement de la démographie sans cesse croissante dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Durant les années 1990, la population nigériane oscillait aux alentours de 90 millions d’âmes, ce qui en faisait déjà l’Etat le plus peuplé d’Afrique. Aujourd’hui, elle a fait taire toute concurrence à l’échelle du continent noir en se hissant jusqu’à 160 millions d’habitants. Raison pour laquelle des experts en Démographie et Santé l’ont incorporé parmi les populations mondiales les plus fertiles. Néanmoins, cela doit constituer une préoccupation pour les décideurs nigérians, lesquels doivent normalement multiplier des initiatives pour assurer le bien-être de toute cette peuplade et, cela, surtout en matière sanitaire. Par ailleurs, cette population devrait atteindre la barre de 300 millions de nigérians à l’horizon 2035, d’après une étude anticipative publiée le week-end dernier par les professeurs Peter Ogunjuyigbe de l’Université Obafemi Awolowo et Adebayo Fadeyi de l’Université d’Etat de Lagos, tous deux membres de la PAN. D’où, « les conséquences de cette rapide croissance démographique sont graves pour le niveau de vie et le développement socio-économique et de la santé du pays », comme l’ont déclaré ces experts. En prévision de ce boom démographique, ils veulent donc interpeller tant le gouvernement que les organisations internationales à mettre en place un véritable système de santé au Nigéria, doté d’infrastructures et développant des stratégies de gestion pour en assurer l’efficacité.