L’opposant camerounais, Maurice Kamto, sera devant le juge ce jeudi 15 octobre, pour un procès civil suite à la répression de la manifestation qu’il a organisée le 22 septembre dernier.
Selon le collectif d’avocat qui défend le leader de l’opposition au Cameroun, ce procès est à sa demande, et est «fondé sur le grief de voies de fait administratives qu’il subit depuis le 21 septembre 2020». En effet, l’opposant Kamto ne fait officiellement l’objet d’aucun mandat d’arrêt ou d’assignation à résidence, mais il ne peut pas sortir de chez lui. Depuis plusieurs semaines, sa résidence est encerclée par une centaine d’éléments de la gendarmerie et de la police.
Une assignation à résidence « illégale », selon ses avocats, qui ont alors saisi la justice. L’audience de ce jeudi se fera devant le tribunal de première instance de Yaoundé, « contre les autorités en change des opérations du maintien de l’ordre agissant au nom de l’Etat du Cameroun », précisent les avocats dans un communiqué. Sont principalement visés, le Ministère de l’Administration territoriale, la Délégation Générale de la Sûreté nationale et le Secrétariat d’Etat à la défense, « appelés à la discussion contradictoire et publiques ».
Dans un communiqué ce lundi, des experts de l’ONU ont appelé Yaoundé à libérer le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), rappelant qu’en vertu du droit international, « tout individu a le droit d’organiser et de participer à des réunions pacifiques », et que son assignation à résidence pourrait constituer une privation de liberté.