L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en place ce 15 octobre une Commission d’enquête pour faire la lumière sur les récentes allégations d’exploitation et d’abus sexuels commis par ses agents dans le cadre de la riposte à Ebola en République démocratique du Congo (RDC).
Cette commission sera présidée par l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Niger, Aïchatou Mindaoudou et l’activiste congolaise Julienne Lusenge, présidente de l’ONG Solidarité Féminine pour la Paix et le développement Intégral (Sofepadi).
Les révélations sur ces abus supposés ont été faites en début du mois par l’organisation de presse The New Humanitarian (TNH) et la Fondation Thomson Reuters, qui se basent sur les témoignages de plus de 50 femmes victimes supposées d’abus sexuels de la part du de personnels humanitaires, lors de l’épidémie d’Ebola 2018-2020 dans l’est de la RDC.
La Commission mise en place ce jeudi par l’OMS a pour mission « d’établir rapidement les faits, d’identifier et de soutenir les survivants», explique l’organisation, qui demande également à la Commission de s’assurer que « tout abus en cours a cessé et de demander des comptes aux auteurs». Les accusations impliquent, outre l’OMS, l’Organisation internationale des migrations, l’Unicef, l’ONG médicale Alima et World Vision.