Les négociations sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance sur le Nil (GRED) se sont achevées ce mercredi 4 novembre, sur un nouvel échec.
Il s’est avéré lors de ces discussions que les trois pays concernés, à savoir l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan, «sont en désaccord sur la méthodologie à employer pour achever les négociations dans leur prochaine étape», a déclaré le ministère égyptien des Ressources en Eau et de l’Irrigation.
Le communiqué égyptien indique que les trois pays ont convenu que chacun présenterait à l’Afrique du Sud qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union Africaine (UA), un rapport sur leur réunion.
Ces rapports détailleront leur vision de la manière de mettre en œuvre les conclusions des réunions précédentes du Bureau de l’UA en juin et juillet, lesquelles stipulaient que les trois pays concluent un accord juridique contraignant sur les règles de remplissage et d’exploitation du GERD.
Les négociations autour de ce barrage éthiopien étaient dans l’impasse depuis un moment, et le président américain, Donald Trump a récemment ravivé les tensions, en déclarant que l’Egypte devrait «faire sauter le barrage».
Suite à ces propose, Addis-Abeba a dénoncé des «menaces belliqueuses ponctuelles» dans l’optique de la faire «succomber à des conditions abusives. Ces menaces et affronts à la souveraineté éthiopienne sont mal avisés, improductifs, et en claire violation des lois internationales».
L’Egypte largement dépendante des eaux du Nil pour environ 97% de son irrigation et de son eau potable, considère le barrage de la Renaissance comme une menace «existentielle», des inquiétudes que partage également le Soudan, tandis que l’Ethiopie défend un projet appelé à devenir «le plus grand d’Afrique».