L’ancien président centrafricain, Michel Djotodia a annoncé ce dimanche sur les antennes de la radio nationale, qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections présidentielles et législatives en Centrafrique.
Président de la Centrafrique entre 2013 et 2014 puis exilé, Michel Djotodia est récemment rentré dans son pays et entamé des démarches destinées, selon lui, à «contribuer à la paix et à la tenue d’élections apaisées».
L’ancien président a confié à la radio nationale, avoir reçu des appels « tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays » l’invitant à soumettre sa candidature à la présidentielle et aux législatives prévues en décembre prochain. Mais il dit qu’il a refusé, « par respect envers les jeunes institutions républicaines, la Constitution et les textes législatifs».
Djotodia a ainsi appelé ceux qui seraient dans les mêmes conditions que lui non seulement à respecter les lois électorales, mais aussi à s’abstenir de postuler dans le but de «préserver la démocratie acquise, la concorde nationale et surtout la paix».
«Les Centrafricains ont trop souffert et n’aspirent désormais qu’à la paix dans la sécurité, un objectif pour lequel il est prêt à se ranger du côté du peuple», a-t-il souligné.
Début septembre, Michel Djotodia avait exprimé sa volonté d’aider la Centrafrique à renouer avec la paix, annonçant qu’il allait rencontrer toutes les personnalités influentes de la classe politique, religieuse et de la société centrafricaine, ainsi que les principaux chefs de guerre, avec pour finalité de « les rassembler très vite » dans la ville de Bria, pour ce qu’il appelle «un grand rassemblement de la réconciliation».
«Djotodia veut obtenir de toutes les parties et surtout des chefs de guerre, qu’ils s’engagent à respecter l’accord de paix de Khartoum et pour des élections apaisées», expliquait Idriss Saloa, un de ses proches collaborateurs.