Les manifestations antigouvernementales prévues ce mercredi 11 novembre en Angola, jour de célébration de l’indépendance du pays, se sont heurtées à une violente répression des forces de l’ordre, avec à l’arrivée, des blessés et plus manifestants arrêtés.
Ces manifestations soutenues, par l’Unita, le principal parti d’opposition, sont destinées à protester contre la dégradation du niveau de vie des Angolais, marquée par un taux de chômage et un coût de la vie élevée, ainsi que la forte corruption dans la gouvernance du pays.
Les protestataires demandent également la tenue d’élections locales, reportées à cause de la pandémie due au coronavirus.
Interdite, comme toutes les autres qui rythment la vie de Luanda depuis quelques semaines, déjà, la manifestation de ce mercredi a donné lieu à un affrontement entre des jeunes et la Police qui n’a pas hésité à faire usage de matraques et de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
«Ce déploiement de policiers démontre que le régime a compris que les jeunes veulent un changement, qu’ils en ont assez de la mauvaise gouvernance », a déclaré Gabriel Kundy, président de l’Organisation des étudiants en droit pour la citoyenneté, l’un des promoteurs des manifestations. Une vidéo montrant un manifestant mort, a été diffusée sur les réseaux sociaux, mais n’a pu être authentifiée.