Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé ce jeudi une « victoire » de ses troupes dans la région de Tigré, où la commuté internationale dénonce une opération militaire inquiétante depuis quelques jours.
Dans un tweet officiel ce jeudi, Abiy Ahmed a déclaré que « la région occidentale du Tigray a été libérée », accusant ses rivaux du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) d’avoir commis des « atrocités » durant ces semaines de combats.
Le premier ministre éthiopien accuse le TPLF d’avoir déclenché le conflit en attaquant une base militaire fédérale et en défiant son autorité, tandis que les Tigréens affirment que son règne de deux ans les a persécutés.
Ce jeudi, les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires ont exprimé leurs préoccupations vis-à-vis de la situation en Tigré, insistant sur la nécessité pour les autorités de facilité « un accès complet aux personnes qui ont besoin d’aide », ajoutant que des produits de santé et autres fournitures entreposées attendent leur acheminement immédiat vers cette région en conflit.
De son côté, Amnesty international a dénoncé hier un « massacre » de civils dans ce conflit, notamment dans la nuit du 9 novembre, dans la ville de Mai-Kadra, au sud-ouest du Tigré, où «de nombreuses personnes, probablement des centaines, ont été poignardées ou tuées à la hache».